« Ruissellement » solaire sur la CCLA
LANDES D’ARMAGNAC
Philippe Latry, président de la CCLA, les maires d’Arue, Parleboscq et Roquefort ont inauguré les parcs en présence de Renaud Lagrave, conseiller régional et Christophe Le Hello, directeur régional de développement Neoen (photos Jean-Marie Tinarrage)
Le mercredi 6 juillet, en présence de Renaud Lagrave, vice-président de la Région, de Patricia Beaumont, conseillère départementale et des maires de la CCLA (communauté de communes des Landes d’Armagnac), le président Philippe Latry a inauguré les 3 parcs solaires de Roquefort, Arue et Parleboscq aux côtés de Christophe Le Hello, directeur du développement Nouvelle Aquitaine de la société Neoen.
Au total, plus de 110 000 panneaux solaires sont implantés sur 80 hectares pour près de 50 mégawatts de puissance, soit la consommation annuelle de 29 000 habitants (presque 3 fois la population communautaire).
Deux réhabilitations de référence
Les parcs de Roquefort et Parleboscq (7 ha chacun) sont les premiers dans le département à être implantés sur deux anciennes décharges des Landes d’Armagnac, classées ICPE (installations classées protection de l’environnement). La communauté de communes a travaillé avec la DREAL (Direction régionale de l’environnement) pour modifier la reconversion après neutralisation de ces 2 décharges, initialement dédiées au boisement. Le dossier qui répondait à toutes les conditions requises, a été validé et la reconversion modifiée par arrêté préfectoral.
Le souci environnemental a aussi prévalu lors des travaux sur le site d’Arue, « perturbés » par l’installation de batraciens suite aux fortes pluies et d’un « petit gravelot » venu nicher, ce qui a nécessité la mise en place d’une zone protégée jusqu’à l’envol de la progéniture.
À l’heure des discours, le président Latry précisait que ces 80 hectares de photovoltaïque ne représentent que 0,07 % du territoire des Landes d’Armagnac. De plus, les élus des 39 communes du Scot (CCLA plus Villeneuve de Marsan) ont réservé 330 ha de foncier public au développement du photovoltaïque, dont 220 sur les Landes d’Armagnac.
Philippe Latry rappelait aussi que la réhabilitation des 2 décharges à ciel ouvert, lancée par son prédécesseur Guy Berges, avait nécessité 7 années de démarches. De quoi satisfaire Renaud Lagrave et l’objectif de la Région d’être exportatrice d’énergies renouvelables d’ici 2050.
DU SOLEIL POUR TOUS
Le 12 avril dernier, la communauté de communes des Landes d’Armagnac adoptait la « motion photovoltaïque » au terme d’une réflexion entamée le 18 janvier. L’objectif est d’avoir une vision collective du développement des énergies renouvelables sur du foncier public tout en créant de la richesse au profit de l’ensemble du territoire.
Cet effet de « ruissellement » permet d’éviter les déséquilibres financiers entre les communes, notamment avec celles dépourvues de patrimoine foncier mais qui accueillent le plus de population (et donc de services à la population comme Roquefort).
En clair, les recettes issues de la location des terrains sont réparties par moitié entre communes d’implantation des parcs (qui cèdent leur usufruit) et la CCLA qui prend le dossier en charge et assure toutes les démarches jusqu’à l’aboutissement du projet dont le prochain concerne la commune de Cachen via le lancement d’un appel à manifestation d’intérêt.
Un procédé unique dans le département qui donne du sens et du contenu à l’esprit communautaire.