21 mars 2023

ARMEE – RETJONS-LENCOUACQ

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Riverains et militaires ont pu dialoguer (photos Jean-Marie Tinarrage)

C’est dans la salle des fêtes de Retjons que le colonel Damien Rouillé, commandant de la BA 118 (et donc du camp du Poteau qui y est rattaché) et le lieutenant-colonel Rémy Martin (directeur du champ de tir) ont rencontré les riverains des 2 communes de Lencouacq et Retjons (1).

Après les mots d’accueil du maire Virginie Clavé, et avant la séquence questions-réponses, le colonel Rouillé a présenté le camp du Poteau. Avec une superficie de 10 000 hectares, il est un des plus grands de France et le seul à permettre des tirs dans des conditions réelles.

Depuis 2005, une grande partie du camp est classée Natura 2000 et un chargé de mission contrôle régulièrement faune et flore. Les 3 000 hectares de forêt sont gérés par l’ONF qui assure aussi la gestion hydrologique et l’entretien des pare-feu.

POTEAU1-Retjons.jpgLe camp du Poteau sert d’entraînement au tir sol-air et sol-sol pour les 3 armées (chasseurs et hélicoptères) qui y forment aussi des démineurs. Destruction de munitions historiques et essais d’explosifs (ArianeGroup) complètent l’activité. Pour leur entraînement, les forces armées disposent de cibles (tir air-sol) et de pas de tir sol-sol équipés de moyens de suivi et de restitution (radars, caméras, tour de contrôle). Ces pratiques sont encadrées par des gabarits de sécurité adaptés aux munitions utilisées afin qu’aucune d’elles ne puisse sortir du champ de tir, y compris par ricochet. Le directeur Rémy Martin précise qu’il ne donne l’autorisation de tir que lorsque toutes les conditions sont respectées.

Les hélicos dans le viseur

Comme attendu, les riverains ont mis en avant le problème du bruit (les avions ne peuvent pas voler à moins de 150 m de haut) et particulièrement des hélicoptères (leur champ de tir est sur Luxey…), suspectés d'”insistance de survol” au-dessus des maisons, secouées parfois par les explosions. Le colonel rappelait qu’il existe depuis toujours une procédure de remboursement qui peut être enclenchée suite à un dépôt de plainte préalable.

Les riverains peuvent aussi envoyer dans les délais les plus brefs un mail à la mairie (en précisant date et heure avec photo si possible) qui obtiendra une réponse de la BA 118 qui peut vérifier si les pilotes ont respecté la réglementation. À défaut, des sanctions sont prévues.

Le président de l’ACCA demandait que la convention passée avec les chasseurs soit mieux respectée avec, notamment, une période d’accalmie entre mi-octobre et mi-novembre. Inquiétudes aussi quant à la clôture du camp et l’accès pour chasser les nuisibles. Autant de points sur lesquels le colonel s’est engagé à donner réponse à la mairie : “le dialogue peut être organisé” dans l’intérêt de tous.

En conclusion, un effort va être fait en matière d’information aux mairies, en les prévenant si possible plus tôt (aujourd’hui c’est J-1) par l’envoi de messages clairs, donnant un créneau horaire en cas d’explosion assez importante. La mairie pourra alors prévenir la population via le système communal d’alerte (SMS).

(1) Deux autres réunions ont eu lieu pour les communes de Callen-Luxey et Captieux-Lucmau (33)

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