Les arènes fêtent leurs 40 ans

SAINT-JUSTIN
Près de 100 bénévoles aideront à relever le défilants le temps imparti (photos archives JM Tinarrage 1981)
Voici 40 ans, étaient inaugurées les arènes construites par les bénévoles au quartier de la Pologne : un pari un peu fou, gagné en 4 mois (14 mars-12 juillet) par le comité des fêtes et son emblématique président Claude Escoubet.
L’histoire étant un perpétuel recommencement, celle des arènes nous renvoie au 8 juin 1902 quand le conseil municipal décide de faire construire des loges en dur et des gradins en bois, avec pierre et arbres de la commune. Mais déjà à cette époque, le délai est serré, l’adjudicataire s’engageant à les terminer pour les fêtes, alors données en septembre. Pari tenu : les écarteurs de légende défileront au son de la Cazérienne jouée par la fanfare l’Union installée sur la tribune de face qui mordait sur la route nationale…
Jusqu’à ce 9 février 1947 où, faute d’autorisation de reconstruire, l’assemblée communale décide de les démolir. La place de la Course deviendra la place du Foyer municipal.
De la Course aux Tilleuls
La course landaise continue alors place des Tilleuls où on dressa pendant plus de 30 ans des arènes démontables. Montage et démontage, tâches fastidieuses assurées par les pompiers et des bénévoles, amènent le comité des fêtes à envisager une solution pérenne. Et le 13 juillet 1980, Joseph Labat et les hommes de Bernard Huguet donnent la dernière course landaise au cœur de la bastide.
Un élan populaire
Amorcé fin 1979 en réunion publique, concrétisé 3 semaines plus tard par le lancement d’un emprunt communal, un véritable élan populaire porte ce projet officiellement lancé en janvier 1981 avec la présentation des plans. Le 14 mars, les travaux démarrent sous la conduite de Claude Saint-Sever, entrepreneur en semaine et bénévole le samedi. On comptera près de 100 volontaires pour couler les 80 m3 de béton armées de 2 tonnes de ferraille, poser plus de 4 000 blocs et 60 m2 de hourdis pour un total de 3 500 heures de travail (soit une économie de 15 millions de centimes de francs).
Et le 12 juillet 1981 (4 mois après), suite aux remerciements du maire Pierre Cassaigne, le président Claude Escoubet coupait le ruban inaugural en concluant : “A cœurs vaillants, rien d’impossible”.
COMME UN AIR D’INAUGURATION
Le 12 juillet 1981, le président Claude Escoubet avait bien du mal à cacher uneémotion partagée par les bénévoles.
Ce dimanche 11 juillet, comité des fêtes et municipalité fêteront dans le respect du protocole sanitaire et quasiment jour pour jour, ce 40e anniversaire. À 10H30, messe en musique aux arènes (ou en l’église si météo contraire) suivie par un apéritif offert par la municipalité et animé par l’Union Musicale de Saint-Justin. À 17H, course landaise formelle (ganadéria Deyries, cuadrilla Avignon) animée par l’Union Musicale et Las Murgas de Cazaubon.
On pourra voir cet hiver au Cercle de la fraternité de nombreuses images d’archives (photos Jean-Marie Tinarrage) relatant la belle histoire de ce chantier.