Le patrimoine bâti est à l’étude

LABRIT
Philippine Piel, GPS et appareil photo en mains, va parcourir la commune durant plusieurs semaines (photos Jean-Marie Tinarrage)
Pendant 2 mois, Philippine Piel, réalisera pour le Parc Naturel Régional, l’inventaire du bâti de la commune, antérieur aux années 50.
Ces semaines de terrain ont été précédées par un dépouillement systématique des archives communales et départementales : plans des bâtiments, procès-verbaux d’achèvement des travaux (pour dater avec précision), mais aussi plans des géomètres (particulièrement pour les moulins) sans oublier les terriers du XVIIIe siècle, registres précédant la création du cadastre. Philippine a ensuite reporté ces informations sur le système d’information géographique (SIG), qui permet de superposer le cadastre actuel à celui de 1823 ainsi qu’au “cadastre rénové” de 1953, date à laquelle s’arrête cet inventaire.
Sur son portable, elle peut ainsi localiser les éléments bâtis et constater de leur conservation ou de leur disparition. Sur Labrit, elle en a dénombré pas moins de 800, y compris le monument aux morts, récemment déplacé.
Le centre déplacé
La particularité du bourg tient du “déplacement de centralité”, le centre étant autrefois au lieu-dit La place, entre le château de terre et l’actuel collège. En effet, vers 1840 le foirail a été déplacé et la nouvelle église (consacrée en 1887) élevée au centre de la place actuelle. L’ancienne, qui se trouvait à l’emplacement de l’école d’aujourd’hui, ayant été déclarée, dès 1805, trop vétuste pour être rénovée.
Cette nouvelle centralité a été rapidement confortée par la construction en pierres de Brocas, de maisons bourgeoises, de la Poste (1862), de la halle, de la mairie (1917) élevée à l’emplacement de la maison communale puis de la salle des fêtes en 1924. Une des conséquences de l’enrichissement des communes devenues forestières suite à la loi relative à l’assainissement et la mise en culture des Landes (19 juin 1857). Les constructions industrielles se rapprochent aussi comme le gros atelier de produits résineux.
Ce travail de fond sera communiqué au public sous forme de conférences de territoire (automne 2022). Il alimentera aussi le volet patrimoine du PLUI.