La traductrice Nadine Gassie à la rencontre des collégiens
GABARRET Nadine Gassie est une traductrice de renom, originaire des Landes, qui a traduit de grands auteurs américains, dont le géant de la littérature américaine Stephen King. Depuis près de quarante ans, elle traduit textes, nouvelles et romans de langue anglaise : anglais britannique, américain ou australien. Nadine Gassie est venue à la rencontre des […] Lire l’article original

GABARRET
Nadine Gassie est une traductrice de renom, originaire des Landes, qui a traduit de grands auteurs américains, dont le géant de la littérature américaine Stephen King.
Depuis près de quarante ans, elle traduit textes, nouvelles et romans de langue anglaise : anglais britannique, américain ou australien. Nadine Gassie est venue à la rencontre des élèves de troisième du Collège Saint-Jean Bosco, à l’invitation des professeures de français d’ Anne-Sophie et d’ Hélène Héricher :
« Dans le cadre des thèmes au programme, les troisièmes ont travaillé sur des œuvres traduites de la littérature étrangère (américaine et britannique) comme « Inconnu à cette adresse » de Kathrine Kressmann Taylor, « Minority Report » de Philippe K. Dick ou « Le Meilleur des mondes » d’Aldous Huxley. Dans cette perspective, il nous a semblé intéressant de faire découvrir aux deux classes de troisième, les spécificités du métier de traductrice en rencontrant une professionnelle et Mme Gassie a accepté avec beaucoup de gentillesse » explique Mme Tillon.
Face à une soixantaine de collégiens, Nadine Gassie a commencé par expliquer son parcours scolaire puis professionnel:
« Pour ma part, j’ai fait des études supérieures de traduction et de langue anglaise et mes débuts de traductrice je les a faits avec la collection Harlequin dont j’ai traduit les romans pendant dix ans : la romance contemporaine est le sous genre le plus connu et le plus publié à travers le monde et c’est une bonne école pour former un traducteur a-t-elle précisé ».
Puis Nadine Gassie a traduit de grands auteurs américains (Edward P. Jones, William Kittredge, Melanie RaeThon et le mondialement célèbre Stephen King) amérindiens (Rudolfo Anaya, Debra Magpie Earling, Eden Robinson) et australiens (Tim Winton, David Malouf, John Danalis).:
« Pour traduire un texte en anglais américain, britannique ou australien, il faut avoir une connaissance de l’histoire de ces pays. Je fais beaucoup de recherches, je me documente avant et pendant la traduction. Je lis tout ce qui tourne autour de l’auteur ; une traduction ce sont des mois de travail, difficiles parfois, surtout quand le texte nous résiste. »
Elle a fait comprendre aux élèves que son métier n’est pas qu’une activité professionnelle, mais une réelle passion qu’elle a su leur communiquer grâce à de multiples anecdotes
Selon elle, « la traductrice est une passeuse qui recrée le texte dans une autre langue » mais surtout « elle cherche à retranscrire la musique de la langue originelle, c’est primordial ».
En suivant, les troisièmes très intéressés n’ont pas hésité à lui poser de nombreuses questions sur ses projets futurs : écrire elle-même un livre ? :
« Je ne me vois pas écrire moi-même, la fiction reste un mystère pour moi. Je préfère me mettre au service de la parole des autres et rester dans l’ombre de l’auteur.
Par contre comme je suis spécialisée dans la littérature australienne je me suis engagée dans la traduction de l’œuvre intégrale de Randolph Stow, l’année dernière, j’avais traduit le premier roman de Randolph Stow The Visitants, pour lequel Randolph Stow a remporté le Prix Patrick White, le Nobel australien en 1979.
Je travaille sur son deuxième roman publié en France. Il est un maître en son pays ».
Après avoir été longuement applaudie par les élèves, deux de leurs camarades ont remis à la traductrice un beau bouquet de fleurs avant son prochain départ annoncé pour l’Australie.