La chaleur en partage

LABRIT – CŒUR HAUTE LANDE
Six bâtiments publics sont raccordés au réseau de chaleur alimenté par la chaufferie, installée à côté du fronton (photos Jean-Marie Tinarrage)
Depuis novembre 2019, le réseau de chaleur bois énergie de Labrit assure le chauffage de la Poste, de l’école, de la cantine, de la mairie, de la médiathèque et de l’Ehpad (établissement hospitalier pour personnes âgées dépendantes). Long de 370 mètres pour 4 900 mètres carrés de surface chauffée, il est doté d’une chaudière biomasse de 300 kW qui brûle annuellement 186 tonnes de résidus de bois du territoire, préalablement broyés.
Le bois assure 87 % de la couverture énergétique, l’appoint étant fait par une chaudière au propane. Chaque bâtiment est doté d’une sous-station destinée à optimiser le fonctionnement selon les pics d’utilisation des lieux et de suivre au mieux la consommation. L’autonomie par grand froid est de 19 jours.
Transition énergétique
C’est dans le cadre de la politique de transition énergétique de la communauté de communes Cœur Haute Lande, que la société d’économie mixte TEPOS (territoire à énergie positive) Haute Lande a porté cette opération d’un coût total de 720 000 € HT et subventionnée à 52,5 % par la Région, l’Etat (DETR) et le Département.
L’étude préalable et le suivi relèvent du SYDEC qui supervise les réglages et le fonctionnement après avoir formé 2 agents (CCCHL et commune de Labrit). L’approvisionnement est majoritairement assuré par le groupe Alliance qui assure 6 à 8 livraisons de plaquettes bois par an (un silo de 225 mètres cube est attenant à la chaufferie).
Au-delà du bilan chiffré qui sera stabilisé lorsque les réglages seront finalisés, un tel équipement permet d’éviter le rejet annuel de 130 tonnes de CO2 dans l’atmosphère, soit l’équivalent de 924 000 km parcourus par une voiture. De plus, 3 chaudières (fuel ou gaz) ont été supprimées et la maintenance ramenée sur un seul équipement avec un seul approvisionnement. Enfin, dans les 5 bâtiments, les radiateurs ont été remplacés par des matériels mieux adaptés et plus performants.
Aujourd’hui, la réflexion porte sur l’approvisionnement local en circuit court qui permettrait d’intégrer les déchets verts ligneux (pas les résidus de tonte).