Journée des droits des femmes. À Mont-de-Marsan, des paroles de femmes à responsabilité pour faire bouger les lignes
Cécile Bigot-Dekeyzer, préfète des Landes, et Marie-Hélène Cazaubon, présidente de la Chambre d’agriculture des Landes, sont venues au lycée Charles-Despiau pour échanger avec un groupe d’élèv… Lire l’article original


À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, des personnalités ont rencontré ce lundi 8 mars, des élèves du lycée Charles-Despiau, à Mont-de-Marsan.
Cécile Bigot-Dekeyzer, préfète des Landes, et Marie-Hélène Cazaubon, présidente de la Chambre d’agriculture des Landes, sont venues au lycée Charles-Despiau pour échanger avec un groupe d’élèves, neuf au total, dont deux garçons.
Les deux invitées ont résumé leur expérience personnelle. Il en ressort que leur éducation leur a donné les moyens de faire des rêves et de les réaliser. Pour avoir exercé des professions historiquement attribuées aux hommes, les deux intervenantes, très écoutées, ont établi le même constat : une femme doit en faire plus pour prouver qu’elle est à la hauteur, comme si le genre rendait moins apte. « C’est fatigant, a souligné Cécile Bigot-Dekeyzer, mais c’est le seul moyen pour gagner le respect. Souvenez-vous qu’aucun travail n’est réservé aux hommes ou interdit aux femmes », a-t-elle martelé.
La liberté d’être
Luna, 17 ans, Alyssa, 15 ans, Camille et Baptiste, tous deux âgés de 17 ans, ont posé de nombreuses questions qui reflètent leurs préoccupations. « Comment concilier vie professionnelle et personnelle ? » « À ce titre, la maternité est-elle encore imposée à une femme, lui rappelant perfidement qu’il s’agit là de son premier devoir ? » « Une femme peut-elle s’habiller comme bon lui semble, sans craindre les remarques ? »
Si les lignes bougent, il reste encore beaucoup à faire. Les jeunes femmes craignent toujours de sortir seules le soir, elles sont moquées lorsqu’elles veulent jouer au football ou entraîner des équipes masculines.
Cécile Bigot-Dekeyzer a ensuite remis un bouquet de fleurs à Marie-Hélène Cazaubon, une femme accomplie.