9 septembre 2025

De Madrid à Cazaubon: Le voyage interieur d’une peintre poétesse

CAZAUBON-BARBOTAN LES THERMES Mercredi 3 septembre , en fin d’après-midi, au hall de la Maison du Tourisme, a eu lieu le vernissage de l’exposition de l’ artiste  peintre et poétesse Mathilde Plaza-Delmas (26 ans). Mathilde a suivi   un parcours pour devenir professeure d’espagnol. Dès la fin de ses années d’études à l’Université Bordeaux Montaigne, elle […] Lire l’article original

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CAZAUBON-BARBOTAN LES THERMES

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Mercredi 3 septembre , en fin d’après-midi, au hall de la Maison du Tourisme, a eu lieu le vernissage de l’exposition de l’ artiste  peintre et poétesse Mathilde Plaza-Delmas (26 ans).

Mathilde a suivi   un parcours pour devenir professeure d’espagnol. Dès la fin de ses années d’études à l’Université Bordeaux Montaigne, elle a commencé à s’intéresser à la création :

«  Ces années scolaires ont été révélatrices de cette attirance pour la peinture et l’écriture. En cours, mes réflexions tournaient sans cesse autour de l’analyse littéraire et picturale, les mêmes qui m’ont conduite à en découvrir une passion.

C’est après mon master, lors de mon année à Madrid en tant qu’auxiliaire de français, que je me suis enfermée dans la création et surtout dans la peinture. C’est une ville inspirante qui a largement contribué à l’intérêt que j’ai aujourd’hui pour l’art. J’y ai découvert le plaisir d’animer des dessins en travaillant avec trois couleurs primaires. Loin de tout, j’ai toujours eu l’envie de voyager vers de nouveaux horizons.

Quelque part, j’ai toujours pensé que l’ailleurs m’inspirerait à créer malgré le fait que le monde dans lequel j’ai évolué n’a jamais été celui de l’art, cela m’intriguait.

Je me suis découvert un monde où le beau est devenu un jeu qui se veut représentatif d’une réalité émotionnelle singulière. Je place mon évolution personnelle et l’évasion par le rêve au centre de mes œuvres. »

 L’artiste peint avec beaucoup de charme et de délicatesse poétique   depuis trois ans. Avec Mathilde,   la beauté et les émotions sont au rendez-vous :

«   J’ai fait de ma solitude un jeu évasif dans lequel je m’amuse à embellir ma propre réalité. L’exposition s’articule donc autour du thème « L’évolution et l’évasion par le rêve ».

Ce thème rassemble deux univers différents. D’un côté, l’art figuratif exposant deux séries de portraits féminins et de l’autre, des paysages asiatiques.

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Le premier axe désigne mon évolution personnelle en plaçant des figures féminines dépeignant des phases émotionnelles. Sur cet axe, la première série donne un visage aux émotions. Sur la deuxième, malgré le fait que la femme soit de dos, l’expression corporelle retranscrit la joie, la tristesse et la mélancolie face à la solitude. L’image féminine est en réalité une seule femme bien que le physique ne soit pas toujours ressemblant d’un tableau à l’autre. Elle est l’image que j’imagine d’un Moi intérieur avec les caractéristiques physiques et émotionnelles.

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Le deuxième axe, celui des paysages asiatiques, dépeint l’évasion par le rêve.

Ces paysages vastes sont fascinants tant par le ciel orangé de l’aube et du crépuscule que par les animaux qu’ils abritent. Comment ne pas vouloir voyager dans ces terres ? En les peignant, je m’échappe vers elles.

La couleur orange peut à la fois être vive et sombre. Elle est de nature vive mais elle peut s’assombrir et devenir presque noire, une façon de peindre en fonction de mes émotions. Le dernier tableau que j’ai créé veut représenter simultanément la solitude et l’évasion. Il est volontairement vaste et vide où seul un tigre et un arbre sont représentés.

La faune et la flore également plongées dans la solitude. Enfin, les poèmes ont été écrits à part des œuvres mais en choisissant le thème de l’exposition, j’ai constaté que mes écrits apportent le contexte dans lequel je me trouvais au moment de peindre.

J’ai trouvé intéressant d’allier l’écriture à la peinture puisque ce sont deux de mes passions et qu’elles se lient  par les émotions qui en jaillissent.

L’art est pour moi un moyen de me retrouver et d’exprimer mes émotions. Je ne peins que lorsque j’en ressens l’envie avec le but de créer du « beau ».

Mon parcours m’amène à penser que l’art est fait pour les personnes qui sont plongées dans une solitude et dans un ennui profond. D’où mon intérêt à représenter la solitude et ce qu’elle transmet.

L’exposition est visible jusqu’au 15 septembre. 

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