Commémoration du 100e anniversaire du décès du Général Poeymirau
ESTANG La cérémonie commémorative est fixée au samedi 24 février à Estang. Cette commémoration a pu se réaliser grâce au partenariat de la ville d’Estang et de la délégation générale du Souvenir Français du Gers. Le déroulement de la cérémonie est le suivant : 10 heures au cimetière d’Estang, aura lieu l’accueil par le maire d’Estang […] Lire l’article original
ESTANG
La cérémonie commémorative est fixée au samedi 24 février à Estang. Cette commémoration a pu se réaliser grâce au partenariat de la ville d’Estang et de la délégation générale du Souvenir Français du Gers.
Le déroulement de la cérémonie est le suivant :
10 heures au cimetière d’Estang, aura lieu l’accueil par le maire d’Estang Christophe Rande, ce moment sera suivi par l’allocution de Louis Saint-Ygnan délégué général du Souvenir Français du Gers, puis par l’allocution du préfet ou de son représentant.
Après l’apposition de la cocarde du Souvenir Français sur le caveau du général Poeymirau, aura lieu le dépôt de gerbes qui sera suivi par la sonnerie aux morts, la minute de silence, la Marseillaise et les remerciements aux porte-drapeaux.
À partir de 11 heures, à la salle des fêtes d’Estang, le public est convié à assister à une conférence sur le général Henri Poeymirau , par Antoine Chataignon.
Lors de cette conférence, il sera détaillé la vie du général Henri Poeymirau, compagnon et ami du Maréchal Lyautey de 1905 jusqu’à sa mort le 22 février 1924.
Béarnais de souche, lointain cousin par alliance du poète Francis Jammes, il a été un des créateurs des tirailleurs marocains.
Il a combattu à Villeroy aux côtés de Charles Péguy, et il a eu sous ses ordres des officiers appelés à un destin exceptionnel comme de Lattre et Juin qui le plaçaient parmi les très grands chefs.
Commandant de la subdivision de Meknès en 1916, il en fût le chef civil et militaire, responsable efficace du développement économique de la région.
Grièvement blessé au front par deux fois, il fût l’objet d’une des premières évacuations sanitaires aériennes.
Prenant une part toujours croissante dans la pacification du Maroc, il était responsable de l’ensemble du front nord, spécialement créé pour lui par Lyautey, quand il vint mourir inopinément des suites de ses blessures au Val-de-Grâce.
Chef né, doté d’une personnalité très humaine, il suscitait l’adhésion spontanée et était aimé de tous, et peut-être même de ses adversaires.
Il aurait dû survivre à Lyautey, mais le sort en décida autrement. Quatre maréchaux étaient présents à son enterrement, témoignant de sa valeur et de sa renommée. Pour les hauts gradés de l’époque, son nom serait certainement resté à l’histoire si la mort ne l’avait pas enlevé prématurément à 54 ans.
Rapatriée de Meknès, sa statue monumentale accueille les visiteurs à l’entrée de Pau depuis 1973.
Le conférencier Antoine Chataignon a réalisé une carrière de commissaire de la marine de 1985 à 2019. Il est actuellement directeur administratif et financier. Ancien auditeur de l’IHEDN (156e session régionale), il est l’auteur de plusieurs articles historiques dans différentes revues, d’une histoire des scouts marins (L’Harmattan, 2010), et le traducteur d’un documentaire sur le sauvetage de l’équipage du sous-marin péruvien Pacocha en 1988.