Accord et Ames
MONTREAL DU GERS Alain Lalanne C’est le 29 septembre que le public fut convié à Luzanet pour assister à un concert exceptionnel. Ce dimanche là, le premier morceau a donné déjà le ton. Faustine avait déjà été claire : Le stage d’art lyrique amateur se terminait ici et comme une épreuve de grand oral devant […] Lire l’article original
MONTREAL DU GERS
Alain Lalanne
C’est le 29 septembre que le public fut convié à Luzanet pour assister à un concert exceptionnel.
Ce dimanche là, le premier morceau a donné déjà le ton.
Faustine avait déjà été claire :
Le stage d’art lyrique amateur se terminait ici et comme une épreuve de grand oral devant notre public déjà aguerri aux expressions des meilleurs ensembles de musique ancienne, il traduirait la passion pour la voix mais aussi l’exigence qu’elle demandait.
Le programme éclectique donnait déjà le ton de l’engagement : Purcell, Bach, Haendel, Schubert, Mozart, Wagner et Fauré entre autres airs, choisis pour la précision mélodique autant que pour, peut-être la beauté des timbres qu’ils auraient à offrir. Ni chœurs, ni costumes ni musiques : seul avec le piano. Amateurs manquant de ressources, s’abstenir ! Nos six valeureux protagonistes finalistes attendraient le verdict : Eros ou Thanatos ?
Le premier air de Purcell donna tout de suite le ton.
De l’étonnante agilité vocale de Raphael ressortait une intensité des aigus propre aux sopranes avec en plus un raffinement pour en marquer toute la personnalité.
Puis Joséphine, soprane appliquée et tendue nous offrit un air de JS Bach, plus tard elle retrouva dans l’air de la comtesse tout son naturel et sa délicatesse. Se sont succédés ainsi pour des airs souvent difficiles et dans cet exercice semblable à un récital de virtuosité requise, Carole, mezzo épanouie et inspirée, au timbre envoutant, Jean Paul dont la prestance de la voix sur lied de Schubert nous faisait oublier ses tempes blanchies avant d’interpréter avec son comparse Jacques un air de Mendelssohn puis de nous offrir toute l’ émotion d’ une mélodie de Duparc.
Puis revint Raphael avec sa voix qu’il sait charmeuse pour le clair de lune de Fauré. Il y eu aussi Faustine , soprane en duo avec Carole qui, par la profondeur troublante de sa voix lui permis de se lancer dans un des rares lied de Wagner qu’il reprit plus tard pour Tristan.
Quel heureux fin de stage que David Lauer autant musicien que pédagogue, aura proposé aux mélomanes de Luzanet tous conquis par ces moments faits de témérité et de passion pour ces prestations courageuses , seuls près du piano que Véronique tentait de rendre le plus proche et bienveillant .
Sans conteste : Eros vainqueur à l’applaudimètre dans notre bel écrin qui fut en ce dimanche tout au service de l’Art lyrique et redevable à l’Ensemble Accord et Ames et à son infatigable chef de chœurs.
À la sortie, l’air était doux, le vin frais et les visages souriants, rendez vous fut pris pour un prochain concert. »