Intervention du groupe Le Gers Autrement
GERS C’est au Conseil départemental qu’Isabelle Tintané est intervenue le 7 mars 2025. « Madame la Vice-Présidente, mes chers collègues, Nous sommes réunis aujourd’hui pour le Débat d’Orientations Budgétaires, un moment clé pour notre collectivité. Cette année, il s’inscrit dans un contexte particulièrement tendu, aussi bien pour notre département que pour l’ensemble des collectivités. Ralentissement de […] Lire l’article original

GERS
C’est au Conseil départemental qu’Isabelle Tintané est intervenue le 7 mars 2025.
« Madame la Vice-Présidente, mes chers collègues,
Nous sommes réunis aujourd’hui pour le Débat d’Orientations Budgétaires, un moment clé pour notre collectivité. Cette année, il s’inscrit dans un contexte particulièrement tendu, aussi bien pour notre département que pour l’ensemble des collectivités.
Ralentissement de la croissance, nouvelle hausse du chômage, retour de l’inflation – notamment alimentaire – à l’issue des négociations entre industriels et grandes surfaces… Si l’on ajoute à cela l’augmentation contrainte des dépenses de solidarité, la hausse du reste à charge des Allocations Individuelles de Solidarité, le gel de la fraction de TVA et l’augmentation pluriannuelle des cotisations CNRACL, notre département se voit contraint de trouver près de 7 millions d’euros d’économies. Un exercice périlleux, certes, mais rendu nécessaire par la sacrosainte règle de l’équilibre budgétaire à laquelle nous, collectivités territoriales, sommes astreintes.
À la lecture de votre Débat d’Orientations Budgétaires, un constat s’impose : personne ne sera épargné. Les ressources humaines, les centres de santé, les collectivités locales, avec une baisse de près de 50 % des subventions aux communes et aux EPCI, mais aussi le tourisme, les associations, les festivals, les routes, la culture, l’agriculture, la rénovation énergétique des foyers les plus modestes ainsi que celle des collèges. Autant le dire clairement : le tour de vis sera fort, brutal et abrupt, tant sur le fonds que sur la forme, en témoignent les dernières annonces sur le collège de Cazaubon et sur le service d’assistance éducative.
Puisque gérer, c’est anticiper, on peut légitimement se demander si des économies réfléchies, mises en œuvre sur le long terme, n’auraient pas permis d’éviter aux usagers gersois, à nos agriculteurs, à nos communes, à nos associations, à nos festivals, à nos enseignants et à nos collégiens de subir un tel recul du département dans ses compétences essentielles, y compris celles qui relèvent de ses obligations. »
Combien de dépenses superflues et non essentielles, pointées du doigt par notre groupe au fil des budgets successifs, auraient pu être mises en réserve ? Combien d’économies auraient pu être réalisées permettant ainsi d’éviter aujourd’hui ces coupes drastiques sur des pans entiers de nos compétences obligatoires ?
Il n’en demeure pas moins que face à la vérité des chiffres, à l’impérieux devoir de boucler notre budget et de trouver un espoir quant à la survie de notre collectivité, acteur essentiel de la solidarité mais aussi de l’aménagement du territoire, nous devons traverser la tempête financière nationale, dans un contexte géopolitique international plus qu’incertain à l’aube d’une réorganisation totale des relations internationales.
Avant de conclure, je tiens à féliciter chaleureusement les nouveaux élus à la Chambre d’Agriculture. La forte participation des agriculteurs à cette élection témoigne de leur attachement à cette instance et de leur engagement pour l’avenir de leur profession. Ce vote, c’est leur vote, l’expression de leur volonté dans un contexte où le monde agricole traverse des défis majeurs. Mais l’histoire l’a montré : c’est dans les moments difficiles que les agriculteurs savent se rassembler et construire des solutions.
Ces solutions se construiront ensemble, en rassemblant toutes les formes d’agriculture et en impliquant l’ensemble des acteurs. C’est par le dialogue et la concertation que ces défis seront relevés, avec une vision tournée vers l’avenir. Mon groupe d’élus restera pleinement à l’écoute et aux côtés des agriculteurs, selon leurs attentes, pour les accompagner et soutenir les dynamiques engagées. »
Je vous remercie.
Isabelle Tintané